Nos émotions sont nos amis. Elles ne sont pas là pour nous compliquer la vie. Elle sont là pour nous guider et nous aider à naviguer dans la vie, à naviguer sainement vers les bonnes personnes et à prendre les bonnes décisions.
Comment faire pour être en contact avec ses émotions ?
Sentir.
Sentir tout ce qui est, tout ce qu’il se passe. On commence par une émotion, et elle devient notre amie, et nous pouvons commencer à interagir consciemment avec elle, à développer une relation saine et positive avec et à enfin pouvoir écouter le message qu’elle est venue nous délivrer.
Et puis on continue avec une deuxième émotion. Tiens, la colère par exemple. La première fois on n’arrive pas vraiment à s’asseoir avec car on nous a dit que la colère c’était “mauvais” et qu’il fallait être quelqu’un de calme. La première fois que l’on s’assoit en méditation avec notre colère, et qu’on est jamais allé voir notre relation inconsciente à la colère, effectivement il peut y avoir des surprises qui ressortent.
Des pensées inconscientes vis-à-vis de cette colère. Des pensées de rejet, de déni, d’exclusion, de bannissement par exemple.
Il est clair que si l’on veut être en paix un jour, il va nous falloir nous permettre d’être en contact avec ce qu’il y a de plus important dans la vie : nos sentiments, nos sensations, nos émotions.
Tout ce que nous faisons est motivé par un désir de sentir quelque chose. Être réfractaire à l’idée de sentir certaines émotions et dans l’ouverture à d’autres émotions est totalement normal, mais laisser les choses de cette manière ne nous aidera pas sur le long terme à pouvoir écouter le message positif de chacune de nos émotions.
Elles ont toutes un rôle, même l’agonie, la depression, la haine et d’autres avec des noms bien jolis.
On parle souvent de lâcher prise dans le massage tantrique. Mais c’est quoi le massage tantrique ? Je ne sais pas.
Je ne pourrais pas t’en donner une définition officielle. Google serait surement excellent pour cette tâche. Je peux te parler de mon expérience personnelle. Les heures entières que j’ai utilisé à mettre les mains à la pâte dans mes émotions et celles des autres.
Sentir c’est guérir. On m’a dit cette phrase il y a deux ans. Ca m’a changé. Oui, sentir c’est guérir. C’est vrai pour moi aujourd’hui. Sentir nous amène à comprendre pourquoi ce qui est est de cette manière. Organiquement, en sentant nos émotions nous devenons plus lucide du pourquoi de leur présence dans notre corps. Notre conscience veut clairement que l’on intègre nos émotions réprimées pendant des années depuis la petite enfance. Certains messages n’ont pas été délivrés jusqu’à la conscience car ces émotions n’ont dans un premier temps pas été senties. Mais ce n’est pas trop tard. Même vingts ans après ne t’inquiètes pas elles sont encore là, et elles seront toujours là jusqu’à ce que tu les regardes 🙂
Elles sont encore là car ta conscience t’aimes, et elle veut que tu obtiennes ce que tu veux. Elle veut ce que tu veux. C’est ta copine, et elle veut le meilleur pour toi, c’est pour ça qu’elle te montre clairement par des grosses vagues d’émotions ce qui a besoin d’être regardé et intégré.
Elles ne partiront nulle par tant que le pourquoi n’aura pas été intégré.
Elles te soulageront quand tu vas pouvoir t’asseoir avec, ça c’est clair.
Tu seras soulagé quand tu pourras t’asseoir pendant le temps nécessaire avec ta souffrance, mais est-ce que ça suffira ?
Au bout d’un moment non. La connexion, qu’elle soit humaine ou autres, est toujours soulageante. Tu seras toujours soulagé en développant du lien avec tes émotions, avec toi même. Tu seras toujours soulagé quand quelqu’un sera présent avec toi, mais à un certain moment, cela ne suffira plus. Certaines choses ont besoin de changer, ta souffrance a besoin d’être honorée. Le message qu’elle est pour toi est une invitation vers la transformation, une invitation vers l’action qui change les choses.
Mais avant d’agir, écoutons. Écoutons attentivement nos émotions, car elles sont la raison de chacune de nos actions dans la vie. Nous voulons nous sentir bien en mangeant ce carré de chocolat. Nous voulons aller mieux en obtenant ce nouveau travail. Nous voulons toucher les étoiles en se payant un massage tantrique. Mais qu’en est-il de notre enfer intérieur ? Nous avons souvent l’habitude de mettre un couvercle sur notre souffrance, pour n’écouter que nos émotions positives, et c’est bien dommage. Car notre enfer interieur, notre souffrance, pourrait être canalisée de la manière la plus positive et constructive qui soit. Nous souffrons pour apprendre quelque chose de nouveau, pour changer quelque chose et améliorer notre qualité de vie, pour expérimenter un mieux-être tangible au plus profond de nous même de par l’écoute et la réponse consciente. Non, l’univers n’est pas un sadique. L’humain n’est pas fait pour s’installer et rester dans sa souffrance toute sa vie.
La souffrance que tu n’as pas voulu voir hier est encore là aujourd’hui, et elle attends que tu lui fasse un câlin, et que vous puissiez discuter et boire le thé ensemble.
Vous êtes amis fondamentalement. Vous n’êtes pas là pour vous embrouiller ou avoir une relation froide empreinte de distance.
La souffrance peut être chaude. Pour cela il suffit d’y emmener la dynamique de la connexion. Et tu peux le faire. Tu peux tout à fait le faire. Pendant que tu lis ces quelques lignes, d’autres être humains, à cette heure même, à cette minute précise de la journée, sont en train d’interagir consciemment et positivement avec leur souffrance, ce dans le but de créer un changement permanent dans leur vie et celle des autres. Ce dans le but de créer un mieux être sur cette planète.
Ta souffrance n’est pas juste ta souffrance, c’est la nôtre. C’est la nôtre car nous sommes tous des humains. Il n’y a pas d’agonie personnelle mais une agonie humaine, et presque quasi collectivement reprimée.
On lâche prise organiquement quand l’on se permet dans un premier temps de sentir. Sentir va nous amener à nous rendre compte dans un premier temps de notre résistance, et puis dans un second temps à l’accepter. En allant graduellement vers l’acceptation de ce qu’il est en train de se passer, on arrête de vouloir autre chose pour l’instant présent. Petit à petit on accepte. Petit à petit, on lâche prise sur ce qui pourrait être et on est pleinement dans la réalité. Alors on écoute attentivement, et on apprend tout ce qu’il y a besoin d’apprendre par rapport à notre situation actuelle.
On écoute et enfin, quand on sent que c’est approprié, on passe à l’action. On passe à l’action et on honore le message caché de notre souffrance.
La prochaine fois que tu as la possibilité de t’asseoir, ne serait-ce qu’une minute, avec une de tes émotions, demande toi :
“Quelle est ma part de vérité personnelle derrière cette émotion ? Qu’est-ce qu’elle est en train de me montrer du doigt ? Y-a-il quelque chose qui doit changer dans ma vie ?”
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