J’écris cette article, enfin, qui me tient à cœur, j’ai laissé l’écriture un peu de côté ces derniers temps, pour être honnête, j’ai 20 articles de prévus que j’ai envie d’écrire, ils sont écris sur mon tableau, j’avais prévu de les écrire, et pourtant, je n’y arrive pas depuis quelques temps, je me sens comme “obligé” de suivre le programme que je me suis fait. Je me rends compte aujourd’hui de l’importance d’annuler ce que j’avais prévu, si mes sentiments en disent autre chose dans l’instant présent. Je suis dans une démarche de remise en question permanente, à laquelle j’associe une considération compatissante et véritable à mes émotions, et la manière dont je me sens tout au long de la journée.
Evidemment, ce processus n’est pas facile, et il demande du courage. Courage que je décide enfin d’incarner, du mieux que je peux, au cours de ma journée. Ce processus demande du courage car il contient l’idée de se dire la vérité, en toute situation. Pouvoir me regarder dans le miroir, yeux dans les yeux, de moi à moi-même, et me dire ce que je ressens véritablement en l’instant.
Un soulagement que je ne connaissais pas avant m’habite désormais tout au long de la journée, un soulagement unique, et bien différent de ce que peut m’apporter la positivité. Me regarder droit dans les yeux et me dire que je ne me sens pas bien, ou alors dire à haute la pensée que je suis vraiment en train de penser m’apporte tellement. Une sorte d’ancrage m’habite ces dernier temps, ancrage qui me permet de toucher mon corps comme je ne l’ai jamais touché auparavant.
Un ancrage qui me rapproche de mon humanité, et qui n’est pas prêt de s’arrêter.
Depuis des années, j’ai inconsciemment utilisé la spiritualité pour me “barrer” là-haut, pour toucher à quelque chose qui, de ma perspective, me paraissait mieux que de vivre dans mon corps, et d’accepter qui je suis, et ma vie actuelle.
C’est un mécanisme pour lequelle nous optons assez facilement dans la société actuelle : se barrer là où il y a des petites étoiles. Le problème dans ce mécanisme, c’est quand dans cette évasion, l’on laisse derrière soi notre humanité, notre corps. Cette évasion n’est pas aussi fonctionnelle qu’une autre évasion, ou l’on décide de se barrer là-haut, s’il le faut, pour ensuite revenir pleinement ressourcé.
J’ai réussi à me faire voyager et à vous faire voyager dans les étoiles, pour ensuite ne plus pouvoir supporter cette évasion qui au fond, exclue l’aspect humain que nous sommes.
Ces derniers temps, j’ai donc décidé d’entrer dans une connexion différente de celle de d’habitude. Une connexion favorisant l’ancrage, qui met au centre notre aspect émotionel, mental, et physique.
J’apporte une grande importance à la considération sentimental de soi, et de l’autre. Il n’y a sans transparence partagée, aucune vraie connexion.
J’écris cette article, car m’étant rendu compte pendant certaine de mes dernières séance, que la connexion était vraiment difficile à atteindre avec certain clients, qu’il est primordiale d’aborder notre aspect émotionnel.
Si tu souhaites réellement décoller et toucher les étoiles pendant la séance, je te demanderais alors de te donner à moi un minimum. J’entends le don par l’expression. Une expression de qui tu es au moment où nous sommes en face à face. M’exprimer qui tu es ne revient pas forcément à me dire quel âge tu as et ce que tu fais dans la vie, mais par exemple, me dire où tu en est au moment précis où nous nous parlons.
J’aime imager ça de cette manière : tu es un univers à toi seul, unique, et différent de tous les autres, cette univers est formé d’une abondance de couleurs. En t’exprimant à moi, ce sont certaines de tes couleurs que tu me prêtes, qui ensuite, me permettent de te peindre durant la séance. Plus j’ai de couleurs, plus complète sera la toile.
Autant que l’on ne ferait pas décoller un avion si les roues ne sont pas fonctionnelles, je ne désire plus m’aventurer dans un voyage vers le haut, qui exclut la connexion humaine authentique, englobant les émotions, et les pensées du moment.
Pourquoi ? Car c’est épuisant d’essayer de donner à quelqu’un qui ne se donne pas. C’est même presque impossible. Je ne suis pas en mesure de donner à quelqu’un qui me dit “non”, même sans utiliser des mots.
L’effet que peut nous apporter la connexion à l’autre est un cadeau que l’on ne pourrait comprendre dans l’obstination à la positivité. C’est un bien-être qui nous apporte une réelle complétude et inégalable au “bien-être quand tout va bien”.
Si nous sommes deux à nous investir dans cette interaction authentique, je peux t’assurer que le décollage est une promesse.
(5 lecteur(s))
Laisser un commentaire